Khalil YASSIR : PCSI-PSI* (2016-2018)

Ecole intégrée : ENSEEIHT Toulouse

Objectif professionnel : Ingénieur

 

1- Le lycée
J’ai obtenu mon bac S option science mathématique SVT au lycée Tarik Bin Zyad à Casablanca (Maroc). J’ai décidé de poursuivre mes études en prépa pour me permettre d’intégrer une école d’ingénieur. Aussi, le choix de filière d’ingénierie au bout de ces deux années n’allait pas être limité, contrairement à une prépa intégrée. Finalement la prépa est la voie royale par laquelle passent les meilleurs.


2-Choix de la filière PCSI/PSI*
Choisir sa filière était l’étape la plus délicate. Dans ce choix plusieurs facteurs entrent en jeu.
Après l'obtention de mon bac avec mention très bien, j’avais le choix entre la filière MPSI et la filière PCSI. J’ai fait beaucoup de recherches sur internet qui m’ont permis de connaitre les différences entre ces deux filières. La filière PCSI est la plus généraliste et le ratio des étudiants qui intègrent une grande école d’ingénieur à la fin des deux (ou trois) années de prépa est plus élevé, relativement à la filière MPSI, aussi le nombre de places dans les écoles d’ingénieur consacré à la filière PCSI est supérieur au nombre total de candidats.
De plus, le lycée Louis Couffignal offre un climat favorable à l’apprentissage : on n’était, en moyenne, que 25 élèves par classe, sa situation géographique m’était très favorable, et l’internat était garanti. C’est ainsi que j’ai pu faire mon choix, sans me laisser influencer par mon entourage, qui préférait lui, que je fasse MPSI dans une grande prépa (telle que Kléber). A noter aussi que le classement d’un lycée ne doit pas être le facteur principal sur lequel on se base pour faire son choix ! La preuve c’est que dans ma promo on a eu des admissions dans les meilleures écoles de France.


3- La prépa


1) Première année
En intégrant la prépa j’étais conscient de la quantité de travail à laquelle j’allais être confronté.
C’est pour cela que mes notes dans les premiers devoirs surveillés n’étaient pas catastrophiques. Après, ce qui est bien à Couffignal, c’est que les profs dès le début nous poussent à nous entraider et nous déconseillent la compétitivité qui pourrait nuire à l’ambiance cohésive du groupe.
Par ailleurs, les premiers DSs ne sont pas indicateurs de réussite en prépa, la preuve c’est qu’il y avait des étudiants avec moi qui ont eu des notes pas terribles aux premiers DSs et se sont vite rattrapés dans les DSs suivants. Il faut toujours un temps d’adaptation en prépa, et se dire que si on a de mauvaises notes c’est normal et l’essentiel c’est de comprendre le fond des choses et de se relever vite.
De plus, c’est en première année qu’on fait le plus de choses en prépa. Le programme est très dense et il faut trouver la méthode idéale pour travailler, c’est à ça aussi que sert la prépa. Personnellement, j’ai mis beaucoup de temps pour pouvoir m’adapter au rythme des cours. Autant au début je trouvais que le rythme était lent et facile, autant que ça s’est accéléré exponentiellement et je me suis retrouvé légèrement dépassé. Ce n’est qu’au deuxième semestre que j’ai commencé à travailler efficacement. De plus en prépa ce sont les profs qui te permettent, ou pas, d’aller en deuxième année, c’est pour cela qu’il faut se donner les moyens et montrer son intérêt pour la formation tout en écoutant leurs conseils (TRÈS IMPORTANT), pour pouvoir hausser son niveau. Il faut aussi bien partager son temps, entre travailler et dormir, le choix parfois est difficile. Le sommeil est très important en prépa, si on ne dort pas bien, on ne va pas bien suivre en cours, il faut alors, fixer une heure pour se coucher le soir et ne pas la dépasser, comme ça on se programmera à être plus efficace au moment où on est réveillé.


2) Deuxième année
En deuxième année on change de profs, et donc un peu notre méthode de travail. Et c’est en deuxième année qu’on sent vraiment que la prépa est un marathon. Le programme et moins dense que la première année, et c’est normal car les cours finissent en avril. On commence à découvrir les différences entre les différents concours et on choisit ceux qu’on veut passer selon notre niveau. Il faut noter que la deuxième année passe plus vite que la première et il ne faut pas se laisser dépasser par les cours, pour qu’à la fin, lors des révisions, on ait suffisamment de temps pour réviser et la sup, et la spé. Cependant, il faut être tout le temps à jour et commencer à réfléchir à propos des écoles, filières d’ingénieur et concours qu’on vise pour mieux se préparer. Enfin, arrivent les concours qui commencent par les épreuves écrites, et qui durent un mois avec un jour qui sépare un concours de l’autre. C’est l’étape la plus fatigante, il faut savoir que tous les élèves de prépa sont dans la même situation que nous, et garder en tête que pendant les écrits il faut essayer de gagner le plus de points possible et ne pas s’aventurer à faire les questions très difficiles que si on a une marge de temps.

4-Après la prépa
Après la prépa on doit choisir l’école qu’on veut intégrer. De ma part j’hésitais entre les mathématiques appliquées, la télécommunication, l’informatique et la finance. La seule école qui propose une formation qui réunit ces trois filières en France est L’N7 (ENSEEIHT Toulouse) qui est sur le concours commun INP dans le département SN (sciences numériques). Grâce à mon classement sur CCP j’ai réussi à l’intégrer et à commencer une nouvelle aventure.
En école d’ingénieur on a moins de pression, car la seule chose qui compte c’est valider ses semestres avec la moyenne, mais il faut tout de même travailler régulièrement. De plus on a plus de temps pour s’investir dans la vie extrascolaire, et ça, c’est les clubs qui s’en chargent 😉 !

Finalement, je dirais que la prépa est la meilleure étape de ma vie d’étudiant, où j’ai tissé des liens d’amitié forts et extraordinaires ! Malgré la charge du travail, la densité du programme, et la pression des concours ; on trouvait toujours du temps pour s’amuser et décompresser.
Vous l’aviez compris, je ne regrette pas d’avoir choisi d’intégrer Louis Couffignal en PCSI, au contraire j’en suis énormément fier et chanceux.

Je souhaite bonne chance à ceux qui se lanceront dans l’aventure, et surtout gardez la pêche, entraidez-vous et visez haut 😀 !